L’exemple le plus célèbre d’externalité positive est celui que développe James Meade1 dans un ouvrage en 1952, dans lequel il présente un apiculteur et un arboriculteur. L’apiculteur élève des abeilles mellifères2 afin de produire du miel. L’arboriculteur quant à lui s’occupe d’entretenir des arbres fruitiers afin d’en récolter, le moment venu, les fruits pour les vendre.
Or, compte tenu de la proximité des arbres fruitiers, les abeilles viennent en butiner les fleurs pour se nourrir de leur pollen et pouvoir ainsi fabriquer du miel. L’apiculteur profite donc de la présence des arbres fruitiers entretenus par l’arboriculteur sans pour autant rémunérer ce dernier pour le service indirect qu’il rend. Il s’agit dans ce cadre d’une externalité positive.
Mais il convient de remarquer que l’arboriculteur profite aussi gratuitement de la pollinisation de ses arbres par les abeilles. Dans ce cas, c’est l’arboriculteur qui profite sans le rémunérer de l’activité de l’apiculteur. Il y a donc ici encore une externalité positive.
On constate dans cet exemple que l’externalité est positive dans les deux sens ; mais ce n’est pas toujours le cas.
1 James Edward Meade (1907 – 1995) est un économiste britannique ayant obtenu pour ses travaux le prix Nobel d’économie en 1977.
2 Une abeille mellifère est une abeille qui fabrique du miel. Une plante mellifère est une plante qui sécrète du nectar à partir duquel l’abeille peut fabriquer son miel.
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